[HRP]Qué reporter ?
Nan, nan... trader ^^'
Et puis après... peut-être reporter, qui sait ? (un trader commence à 23, 24 ans et prend sa retraite vers 30 ans... faudra bien m'occuper après ça )
Pour les dissert, suis plutôt moyen.
Mais par contre l'écriture d'invention... ^^ (vaut mieux )
(enfin, ça dépend... t'es en quelle classe ?)
Bon, alors... la suite, hein ?[/HRP]Il y eut le bruit, terrifiant. Instinctivement, les reliquats de la musculature d'Ernareth se crispèrent, pour se relâcher immédiatement, épuisé par cet infime effort.
Quelque chose, quelque chose d'inhabituel se passait. Quelque chose qui ne pouvait pas arriver, ne devait pas arriver. Un contact qui n'était pas tiède, et douloureux en plus.
Il se sentit flotter, incapable du moindre mouvement, quittant le sol, les yeux toujours fermés, dans l'impossibilité de les ouvrir.
Quelque d'encore moins chaud que tout à l'heure le balaya entièrement, lui faisant prendre conscience de l'intégralité de son "corps".
Saleté de vent ! Que venait-il de penser ? Il ne le comprenait pas. C'était venu, tout seul.
Il devait devenir fou. Oui, fou. Pas d'autre explication.Ernareth senti qu'on le déposait sur quelque chose de mou, en position légèrement relevée.
Il ne faisait pas chaud du tout.
Il frissonna, autant que lui permettait ses muscles pour ainsi dire inexistants, sollicités pour la première fois depuis l'Après.
Il sentit alors une douleur précise, très localisée. Un mot, "
piqûre", lui apparut clairement.
Il était complètement fichu. Ses pensées déraillaient complètement. Tout ça n'existait pas, ne pouvait pas exister, tout simplement.Ernareth comprit alors que pour la première fois depuis longtemps, très longtemps, il pensait, réfléchissait.
Il n'y était pas habitué. C'était lent, douloureux. Il y avait comme un barrage qui retenait tout ça. "Tout ça quoi ?"Il ne le savait pas. Mais qu'importait. Des choses étaient derrière ça, tentant de le franchir, faisant pression dessus, donnant comme des coups de bélier. Et ça lui donnait un mal de crâne phénoménal, inhumain.
Des choses, encore des choses. Mais maintenant il savait qu'il raisonnait parfaitement, que c'était la réalité, puisqu'il réfléchissait, logiquement. C'était vrai, réel.
Mais que se passait-il, puisqu'il n'était pas fou. Qu'est-ce qui lui arrivait donc ? Il fallait savoir.
"Sa-voir"
Oui, voir. Il se souvint d'images, de souvenirs. Du blanc immaculé, partout. Comment faisait-il à cet époque ?
C'était lent de s'en souvenir, et la souffrance provoquée était difficilement soutenable. Mais il devait savoir. A tout prix.
Ah, voilà. Il soulevait ses paupières. Mais comment ? Et qu'étais-ce donc ?
Comme pour répondre à ses questions, quelque chose appuya, enfonçant une autre chose dans son "crâne". Le mécanisme de ce vieil automatisme lui revenait, petit à petit, lentement, trop lentement.
Enfin, il souleva très légèrement ses paupières. C'était imperceptible, mais suffisant pour laisser la lumière se frayer un chemin jusqu'à ses yeux; brûler sa rétineFermant les yeux Ernareth poussa un léger cri, inaudible. Ses cordes vocales avaient finies par s'atrophier.
Ces efforts, aussi ridicules qu'ils soient, l'avaient épuisé.
Il s'endormit alors dans un profond sommeil.
Au bout de deux bonnes semaines, Ernareth fut à nouveau capable d'ouvrir les yeux et de regarder autour de lui, sans que ses yeux ne fussent douloureux.
Après six semaines, il marchait, aidé d'un déambulateur.
Sa rééducation se poursuivit, lentement. Il réapprit à lire, à parler, à compter. Mais tout cela relativement rapidement car il suffisait de faire ressurgir ses connaissances, puis de les remettre en place.
Trois éducateurs étaient chargés de cela, les seuls personnes avec lesquelles il pouvait entrer en contact. Ils n'avaient pas de noms. Du moins pas pour lui.
Après deux années de rééducation aussi physique qu'intellectuel, il avait presque fini.
Il était désormais capable de tenir une conversation avec ses éducateurs, cependant non pas d'adulte à adulte, mais d'enfant à adulte. Un retard qu'il ne récupèrerait probablement jamais, mais c'était d'ailleurs le but recherché.
Un jour, deux "gardiens" vinrent le chercher dans sa chambre, plus confortable et plus spacieuse que la précédente.
-Le directeur veut vous parler.Des sueurs froides glissant le long de son dos. Un tremblement, incontrôlable. Le vertige. Totalement terrifié et anéanti, Ernareth se laissa emmener chez l'homme qu'il redoutait le plus au monde. Celui dont on ne murmurait qu'à peine le nom dans les couloirs; l'être tout puissant qui paraît-il avait le pouvoir de faire de vous un vulgaire légume...